Il existe de plus en plus de preuves du rôle de l’esprit dans la maladie et la guérison, et ces dernières années ont vu une plus grande acceptation de la médecine corps-esprit et de la psychologie énergétique. Ces approches, notamment l’EFT Clinique, la REM (Reconsolidation énergétique des mémoires) et d’autres, sont couramment utilisées pour traiter diverses affections chroniques, dont la dépression, l’anxiété, et les traumatismes. Elles offrent une alternative potentiellement plus accessible et plus acceptable aux traitements conventionnels pour toutes les personnes et notamment les plus défavorisées , qui pourraient autrement ne pas recevoir d’aide psychologique.

Ces thérapies dites de 4ème génération sont particulièrement utiles dans la situation sanitaire actuelle, qui vient amplifier la crise économique préexistante qui a aggravé l’état de la société française, plus que jamais anxieuse, stressée et qui a du mal à gérer ses émotions. L’article du Dr Levisse, chef de service psychiatrie à l’hôpital de Calais est éloquent à ce sujet.

Diminuer la consommation d’anxiolytiques

La France reste toujours l’un des plus gros consommateurs d’anxiolytiques.

Selon l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de Santé) qui a fait le point en 2017 sur les benzodiazépines, indiquées dans le traitement de l’anxiété et des troubles sévères du sommeil « près de 13,4% de la population française a ainsi consommé en 2015 au moins une fois une benzodiazépine (anxiolytique principalement). Les anxiolytiques sont des médicaments de la classe des benzodiazépines tels que le Xanax, le Lexomil et le Valium. La France se situe derrière l’Espagne au 2e rang de la consommation des benzodiazépines en Europe», note l’agence.

Mais malheureusement “l’épidémie de Covid-19, avec toutes ses conséquences organisationnelles dans la filière de soins et sur la population en général, a profondément déstabilisé la consommation de médicaments de ville en France” », indique un rapport, rendu public le 9 octobre 2020, du groupement Epi-Phare constitué par la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). En ce qui concerne particulièrement les médicaments psychotropes, la consommation d’antidépresseurs et d’antipsychotiques est restée proche du niveau attendu sur l’ensemble de la période, alors que la consommation d’anxiolytiques et d’hypnotiques (somnifères) ainsi que l’instauration de nouveaux traitements avec ces médicaments ont été accrues de façon persistante pendant et après le confinement.

Pour les anxiolytiques, après une augmentation de 18,6 % des délivrances lors des 2 premières semaines de confinement, une consommation au-dessus du niveau attendu a été observée de façon persistante depuis la fin avril jusqu’à la mi-août 2020.

Au total, depuis la première semaine de confinement (en mars 2020), jusqu’à la première quinzaine de septembre 2020, il y a eu un surplus de 1 060 000 délivrances sur ordonnance en pharmacie comparativement à l’attendu sur la même période.

Ces chiffres confirment les résultats d’une méta-analyse publiée dans le célèbre journal scientifique The Lancet qui souligne que lors de l’épidémie de coronavirus de décembre 2019, de nombreux pays ont demandé aux personnes susceptibles d’avoir été en contact avec l’infection de s’isoler chez elles ou dans une installation de quarantaine dédiée. Les chercheurs ont effectué un examen de l’impact psychologique de la quarantaine en utilisant trois bases de données électroniques. Sur les 3166 documents trouvés, 24 sont inclus dans cette étude. La plupart des études examinées font état d’effets psychologiques négatifs, notamment les symptômes de stress post-traumatique, la confusion et la colère. Parmi les facteurs de stress, citons une durée de quarantaine plus longue, la crainte d’une infection, la frustration, l’ennui, des fournitures inadéquates, des informations insuffisantes, des pertes financières et la stigmatisation. Certains chercheurs ont suggéré des effets à long terme qui ne s’observeront que dans les années à venir. De nombreux psychiatres déclarent également que les capacités de la psychiatrie française sont d’ores et déjà saturées.

Dans ce contexte, le développement des activités de gestion du stress, de l’anxiété et des émotions d’une manière générale ne cesse de s’accroître. La société française, profondément marquée par les confinements successifs, a plus que jamais besoin de lutter contre les effets du stress chronique et de retrouver le bien-être aussi bien physique que mental qui tous deux définissent la santé.

Les techniques énergétiques de libération émotionnelle font partie des thérapies dites « douces », une sous-partie des MAC (Médecines Alternatives et Complémentaires). On note que 2 français sur 3 sont convaincus des bienfaits des MAC. Plus d’un français sur trois a recours aux MAC pour se soigner (source ODOXA – décembre 2019).

Par ailleurs, les obligations légales des employeurs dans la prévention de la pénibilité au travail et des risques psychosociaux se sont renforcées (article L. 4121-1 du code du travail). Ces dernières obligations font que, maintenant, le bien-être des salariés est un élément essentiel pour les entreprises, puisqu’il contribue à leur développement économique. À noter que plus d’un Français sur deux souhaite avoir des conseils de spécialistes du bien-être professionnel sur leur lieu de travail et avoir des formations ou des services leur permettant de mieux-gérer leur stress et leur relation aux autres (« Le bien-être, une recherche quotidienne », Ipsos – Les trophées du bien-être, septembre 2015).

Le graphique ci-dessous nous donne le détail des opinions favorables en faveur de l’hypnose d’un côté (65%) et de l’acupuncture (78%). Les techniques de libération émotionnelle s’inspirent de ces deux concepts et restent encore mal connues en France. Pour preuve la toute nouvelle A-MCA, l’Agence des Médecine Complémentaires et Alternatives n’y fait pas encore référence. 

Comme le souligne la professeur d’Université Peta Stapleton, « il est plus que jamais le moment de s’ouvrir aux modalités de gestion du stress et de l’anxiété de quatrième génération telles que les techniques de libération émotionnelle en raison de leur efficacité et de leur capacité à rendre les personnes autonomes dans la prise en charge de leur anxiété ». C’est la raison pour laquelle le psychothérapeute Jean-Michel Gurret, formateur en EFT Clinique et fondateur de l’IFPEC, l’Institut Francophone de Psychothérapie Émotionnelle et Cognitive, enseigne ces méthodes depuis 2019 au sein du Master de psycho-traumatologie de l’Université de Metz et du Centre Universitaire Pierre Janet, en formation continue, dirigé par le Pr. Cyril Tarquinio. Il intervient également, avec sa collègue psychologue clinicienne Marie Péraldi-Décitre, dans le cadre du DU de thérapies brèves de la faculté de Médecine de Lyon dirigé par le Pr Saoud. Ces initiatives montrent à quels points certaines sommités de la psychologie et de la psychiatrie sont aujourd’hui ouvertes à ces nouvelles méthodes en raison de leur efficacité.

Ces approches énergétiques constituent un groupe diversifié de pratiques de soins de santé axées sur les relations entre l’esprit, le corps, le cerveau et le comportement, qui ne sont pas actuellement considérées comme faisant partie de la médecine conventionnelle. Aux USA, le National Center for Complementary and Integrative Health (Centre national pour la santé complémentaire et intégrative) classe les pratiques suivantes parmi les approches psychocorporelles : EFT, acupuncture, massage, méditation (y compris la méditation de pleine conscience), thérapies du mouvement, relaxation (exercices de respiration, imagerie guidée et relaxation musculaire progressive), manipulation vertébrale, Taï Chi ou Qi Qong, yoga, toucher thérapeutique et hypnothérapie.  Les approches corps-esprit font partie des approches de santé complémentaires les plus utilisées, et leur popularité ne cesse de croître. Ce dossier examine les preuves de l’efficacité des interventions énergétiques qui sont en train de révolutionner le domaine de la santé, de la psychologie, de la médecine et du coaching.

Jean-Michel Gurret